présentation
La petite histoire
Au coeur des Alpes de Haute-Provence, tout au bout d'une route sinueuse et dominant la vallée, à 900m d'altitude, se trouve le hameau de Gévaudan.
Ce petit hameau compte aujourd'hui une dizaine d'habitants à l'année, il était par le passé
un village prospère dont l'activité principale était la culture de
Lavande fine. Les paysans ont peu à peu déserté, et sans
demander rien à personne, les champs retournent tranquillement à leur nature sauvage.Le hameau lui même se fait doucement envahir de végétation et les paysages retrouvent un aspect arboricole.
Depuis la RN202 on aperçoit la chapelle qui culmine sur son piton rocheux.
Le visiteur empruntant cette route, s'aventure parfois avec curiosité jusqu'au hameau pour apprécier le point de vue. Au passage, il est ravi de trouver une fontaine joyeuse et abondante où se désaltérer.
C'est là que "le chant des simples" s'est installé en 2012, pour la production de Plantes Aromatiques et Médicinales ( P.A.M.)
La production

Murielle Félix, diplomée de l'a.r.h. (Association pour le Renouveau de l'Herboristerie), est tombée amoureuse des plantes et arpente la montagne à leur recherche.
C'est un petit modèle artisanal qui bénéficie de coups de main généreux de mon entourage. Tout se fait manuellement.
Les plantes sauvages sont récoltées dans les montagnes alentour riches en diversité et bénéficiant du légendaire soleil de Provence.
Les cueillettes s'effectuent dans les coins les plus préservés, loin des routes, et bien sûr des champs cultivés. Plus on monte en altitude, plus ces derniers sont rares, et l'environnement préservé. Le relief accidenté de montagne est bel et bien, et heureusement, encore un obstacle à l'intervention humaine.
Et c'est parfois au gré d'acrobaties dans les rocailles qu'on récolte la touffe de thym luxuriante qui nous y invite.
C'est uniquement par temps clair souvent aux heures de milieu de journée qu'on se lance dans cette activité de cueillette. C'est à ce moment qu'une majorité de plantes contiennent le plus de principes actifs; quand la rosée s'est évaporée, avant les heures les plus chaudes.
La récolte se fait dans le plus grand respect des plantes et de leur reproduction. On en laisse toujours en place une certaine quantité afin d'assurer les nouvelles générations.
Et puis il y a les plantes plus rares, ou qui ne poussent pas à l'état sauvage, ou qui se retrouvent trop souvent en terrains pollués.
Celles-là, on essaie de les implanter doucement au jardin, en cherchant à tâtons l'endroit qui leur convient le mieux. On expérimente en tentant de se rapprocher de la permaculture qui promet la diminution du temps de travail et conjointement l'abondance des récoltes.
Il s'agit avant tout de favoriser l'activité biologique du sol, la diversité de la faune et de la flore environnante afin de retrouver un équilibre naturel.
C'est ainsi que la Mélisse, des Mauves et Guimauves, diverses Menthes et les Soucis prennent place peu à peu dans un carré de terre qui s'agrandit d'année en année. Les coquelicots, sauvageons, n'ont pas tenu à respecter les limites et forment des buissons rouges et hirsutes, ici et là au moment de leur floraison.
D'autres plantes viendront s'ajouter au fur et à mesure à ces petite cultures.
Pas question d'utiliser le moindre pesticide industriel bien sûr.
Puis, les cueillettes sont sont étalées sur un petit séchoir en bois fait maison, de manière aérées, et séchées à l'ombre avec grand soin.
Elles sont ensuite conditionnées dans des fûts en carton, à l'abri de la lumière, de l'humidité et des parasites éventuels.
Ensuite, je confectionne les mélanges. Ils sont différents chaque année, en fonction des récoltes.
Exceptionnellement, je dois compléter les mélanges avec des plantes achetées en herboristerie (issues de l'agriculture biologique toujours) afin qu'ils soient équilibrés.
question éthique
Chacun qui lit ces lignes est invité à venir faire un tour à Gévaudan si le coeur lui en dit, visiter le séchoir, le jardin, et même à participer aux cueillettes.
Il se rendra compte de lui même de l'attention constante portée au respect des plantes, de l’environnement et à la qualité.
Pour ceux qui ne viendront pas, il y a la confiance.
Je remercie vivement tous ceux qui voudront bien me l'accorder, ils ne le regretteront pas.
Si plus tard je choisis d'acheter un label, j'opterai pour celui du "syndicat des simples", davantage en cohérence avec mes exigences que le label AB.